Développement durable : l’action responsable

4. mai 2021

7 Min à lire

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Écrit par Michel Riva

CEO of R&M

Les valeurs d’abord… 

Actuellement, les sujets technologiques, comme la numérisation ou la 5G, font débat. Souvent associés à des questions écologiques, ils donnent lieu à des amalgames, tels que « les nouvelles technologies doivent sauver le climat ». De telles conclusions sont hâtives, car si elle peut être un outil, la technologie n’est ni une panacée ni un but en soi.

C’est en effet l’usage qui est déterminant, l’enjeu se situant dans l’utilisation judicieuse et responsable de cet outil et l’évaluation, réfléchie, prévoyante des conséquences de notre propre action pour

• les êtres humains et la communauté
• les lieux de vie et la mobilité
• la communication et le travail
• la formation et l’acquisition de compétences
• la planète et les ressources
• la sécurité et la stabilité.

Telle est la vision qu’a R&M de la responsabilité sociétale et écologique de l’entreprise (RSEE). J’invite nos clients et nos partenaires à consulter notre rapport RSEE pour en savoir plus à ce sujet.

R&M met en avant l’action responsable et l’équilibre entre les perspectives économiques, écologiques et sociales. Depuis qu’elle existe, l’entreprise fonde son action sur les valeurs et les principes de gestion durable.

Certes, R&M a été créée comme entreprise technologique, mais les aspects liés au développement durable n’ont jamais été négligés. Hans Reichle et Renato De-Massari poursuivaient un double objectif : la modernisation durable et la sécurité de la connectique utilisée dans le secteur des télécommunications. Notre histoire illustre ainsi les différents enjeux du développement durable.

… la technologie ensuite

Dans ce contexte, nous nous engageons en faveur de technologies et de modèles d’affaires porteurs de sens et de progrès pour le monde. Citons en premier la fibre optique, qui joue un rôle central dans nos systèmes de câblage pour les bâtiments, les centres de données et les réseaux publics. Quelques arguments en faveur de la fibre optique dans un contexte de développement durable :

• Ressources : l’extraction et la revalorisation des matières premières requièrent des moyens raisonnables. La fibre optique est constituée de silice, disponible en quantités quasi illimitées.
• Transport : légères et fines, les fibres optiques se transportent facilement, même en grandes quantités.
• Emplois : R&M a créé des centaines de postes de travail dans la fabrication de produits fibre de précision dans plusieurs pays émergents, tels que le Brésil, la Bulgarie ou l’Inde.
• Efficience : les liaisons optiques offrent des réserves de performance presque inimaginables pour la transmission de données et partant, l’ère numérique. Un kilo de verre offre les mêmes performances de transmission que 1000 kg de cuivre. Les réseaux fibre sont plus résistants aux défaillances que les réseaux cuivre et exigent moins de maintenance.

L’empreinte carbone est un facteur déterminant, mais pas le seul. Dans ce domaine, la fibre optique est imbattable.

Une récente étude allemande consacrée aux liaisons entre centres de données et usagers montre qu’en comparaison avec le réseau cuivre le plus rapide, les émissions de CO₂ pour une heure de streaming vidéo sont deux fois moins élevées sur un réseau FTTH (fibre jusqu’au domicile). *) En effet, la transmission du signal sur support optique nécessite moins d’amplificateurs et de composants actifs gourmands en énergie que la transmission électrique.

Exemple : la FTTH

La thématique de la FTTH en particulier invite à une réflexion plus approfondie. En raison des changements de paradigme qu’a entraînés la pandémie, des millions de personnes travaillent principalement depuis chez elles. Or, la FTTH représente un bénéfice tangible et durable pour le télétravail moderne : les temps de latence fastidieux – et au total, coûteux – liés aux transmissions vidéo et de données appartiennent au passé. Grâce à la FTTH, les télétravailleurs et leurs employeurs gagnent en efficience et en productivité. En outre, le télétravail réduit le nombre de trajets en voiture, un effet secondaire bienvenu.

R&M encourage une vision globale de la desserte en fibre optique, du commutateur au poste de travail à domicile : c’est le réseau « full fiber », la liaison fibre de bout au bout, jusqu’à l’usager. Il s’agit non pas d’un gadget à la mode, mais d’un besoin de base, pour le travail, l’habitat et la famille, qui a une importance durable pour l’ère numérique.

En accord avec cette approche, R&M conçoit des solutions de câblage pour les réseaux optiques.

La cellule PoP (point of presence) prête à l’emploi, conçue par R&M Allemagne, en est un parfait exemple. (Link einfügen) Les entreprises chargées de la construction de ces cellules gagnent en efficience et économisent du temps et des coûts. Les exploitants de réseaux, quant à eux, ont à leur disposition une solution cohérente et sûre, qui leur rendra de précieux services pendant des décennies. Ils pourront ajouter ultérieurement des modules de répartition supplémentaires ou adapter le câblage sans devoir interrompre l’exploitation. Ce modèle d’affaires évolutif s’appelle « pay as you grow ».

Dans d’autres domaines également, R&M place son action sous le signe du développement durable. Notre nouveau service « Measurement Data on Demand » numérise le processus de documentation du réseau. Les installateurs et les responsables de projet n’ont plus besoin d’imprimer les données de mesurage. R&M permet ainsi à ses partenaires de réaliser leurs projets de manière plus efficiente et d’économiser pas mal de papier.

Exemple : la FTTA

Tendance technologique lourde, la 5G offre elle aussi un grand potentiel pour une action globale, responsable. Le secteur des télécoms y investit des sommes considérables. Le déploiement de l’infrastructure radio et les performances de la 5G sont tout à fait hors norme. Cette technologie clé pour la numérisation à grande échelle aura, selon l’étude citée plus haut, un bilan carbone deux fois et demie inférieur à celui de la technologie actuelle 4G/LTE.

Dans ce cas également, il est judicieux de porter le regard au-delà de la technologie et l’empreinte CO₂.

Ainsi, la question des infrastructures en arrière-plan par exemple, notamment dans les villes, joue un rôle important. Le déploiement des antennes 5G exige la pose d’une pléthore de câbles fibre. La fibre jusqu’à l’antenne (FTTA) est un programme de construction de grande ampleur, avec de nombreux chantiers, sources de nuisances pour les villes et les habitants, et, selon les circonstances, de perte de qualité de l’habitat et de vie. Dans ce contexte, des questions critiques sur l’implantation des antennes et les effets sanitaires de la technologie à hautes fréquences ne sont pas à exclure.

Si chaque exploitant de réseaux met en œuvre ses propres projets de construction 5G et FTTA, les coûts pourraient prendre l’ascenseur. La recherche d’autres solutions de déploiement, moins onéreuses, peut s’avérer payante. Du point de vue de la durabilité, il est plus judicieux d’adopter une approche commune, souple, prévoyante et cohérente. Les investisseurs, eux, apprécieraient un coût total de possession optimisé.

Les architectures réseau, les ressources et les installations fibre existantes ainsi que les infrastructures de base publiques pourraient être partagées. Les travaux de génie civil, l’installation, l’exploitation et la maintenance ne seraient facturés qu’une seule fois. Les projets de fibre jusqu’à l’antenne et de fibre jusqu’au domicile pourraient se compléter mutuellement.

R&M se fait un plaisir de mettre ses compétences en matière d’étude de projet et de solutions FTTA modulaires au service des entreprises télécoms pour la réalisation de telles approches.

En outre, la 5G et l’informatique en périphérie ouvrent des opportunités pour la création de services locaux novateurs. La promotion active de ces aspects économiques participe d’ailleurs aussi du développement durable. La technologie « majeure » 5G peut servir de moteur et permettre l’émergence d’une multitude de précieuses jeunes pousses et de modèles d’affaires prometteurs.

Le développement durable exige une approche globale, quel que soit le modèle d’affaires retenu.